Cancer du côlon et du rectum

Chirurgie du rectum

Le rectum est la portion terminale du tube digestif. Il mesure 15 à 18 cm de long et se situe entre le côlon et l’anus. Le rectum est divisé en 3 parties : haut, moyen et bas rectum. Ce segment digestif est entouré de graisse, appelée méso-rectum, où siègent les ganglions.

Les nerfs à destinée urinaire (pour la miction) et génitale (assurant chez l’homme l’érection et l’éjaculation), cheminent autour du rectum.

Dans le cancer du rectum, les lésions peuvent être asymptomatiques, ou donner des symptômes tels que de la diarrhée ou constipation, une occlusion, un saignement  de sang rouge par l’anus.

Le diagnostic est confirmé par une colonoscopie avec biopsies.

La fonction principale du rectum est celle d’un réservoir qui permet de « stocker » les selles, entre chaque défécation. La chirurgie du rectum, qui est l’ablation de tout où d’une partie du rectum peut supprimer cette fonction de réservoir, ce qui a des conséquences physiologiques. Lorsque la maladie est localement avancée (volumineuse tumeur ou suspicion de ganglions du mésorectum atteints par la maladie), on peut proposer une radiothérapie pré-opératoire, qui consiste à irradier la région malade, afin de diminuer le volume de la tumeur, et/ou le risque de récidive après l’opération. La chirurgie est le plus souvent réalisée 4 à 6 semaines après la fin de la radiothérapie.

Chirurgie du rectum

Dans le cadre d’une résection du rectum, la mortalité péri-opératoire est inférieure à 5 % et le risque de récidive locale est inférieur à 10 %. Dans plus de 80 % des cas, la conservation de l’anus avec un rétablissement de la continuité digestive est possible.

Une préparation colique (purge) précède l’intervention, qui se fait par laparoscopie . L’intervention consiste à retirer une partie ou la totalité du rectum malade, avec son méso (graisse contenant les ganglions), puis à rétablir la continuité digestive en pratiquant une suture entre le colon et le moignon de rectum restant ou l’anus. Exérèse du rectum avec son méso

Cette suture est parfois protégée par un anus artificiel temporaire, situé à la fin de l’intestin grêle (iléostomie), qui détourne le liquide digestif avant qu’il ne passe à travers la suture sous forme de selles.

Publications sur la chirurgie du rectum

Conséquences de l’ablation du rectum pour cancer

La conséquence principale de l’intervention est la perte du réservoir rectal, et donc des modifications du transit et de la défécation. Ces conséquences peuvent être : une augmentation du nombre de selles le jour et/ou la nuit, un fractionnement des selles, des troubles de la continence (fuites de gaz et/ou de selles).

Pour résumer, le résultat fonctionnel dépend étroitement de la hauteur de rectum restant. S’il reste 5 cm ou plus de rectum, il y a peu de troubles fonctionnels. En deçà de 5 cm de rectum restant, les résultats fonctionnels sont moins bons, mais s’améliorent avec le temps, durant la première année post-opératoire. Il en est de même pour les sujets âgés, qui ont une altération naturelle de la fonction sphinctérienne.

Le taux d’impériosité (impossibilité de se « retenir » plus de 15 minutes quand survient le besoin d’aller à la selle) varie de 4 à 12 % selon les études.

À un an de l’intervention, les études montrent qu’une continence parfaite est obtenue dans 70 à 90 % des cas. Le nombre moyen de selles par 24 heures est compris entre 2 et 3, avec une bonne discrimination entre les gaz et les selles (90 à 100 % des patients).

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