La chirurgie minimal invasive est un acte effectué dans le corps humain en évitant de pratiquer une large incision et qui respecte au mieux l’intégrité du corps.
La chirurgie minimal invasive qui concerne la cavité abdominale s’appelle la laparoscopie et permet le traitement de pathologies digestives (cholécystectomie, appendicectomie, cure de fistule recto-vaginale…) et gynécologiques (hystérectomie, lésions tubaires…).
La chirurgie par laparoscopie évite une large incision de l’abdomen. Grâce à une caméra introduite par une incision de 10 mm et quelques instruments introduits par des incisions de 5 mm, le chirurgien opère dans la cavité abdominale en contrôlant ses gestes grâce à un écran.
L’endoscopie permet, par l’introduction de caméra dans les orifices naturels (bouche, vagin, anus, nez et oreille), de diagnostiquer les pathologies et de les traiter de la manière la moins invasive.
Une des difficultés de la chirurgie dans les pays comme la République Démocratique du Congo, particulièrement en chirurgie abdominale, réside dans les soins postopératoires. L'organisation de l'ensemble des structures hospitalières est extrêmement difficile à gérer : les salles d'hospitalisation sont en général vétustes, la formation du personnel infirmier est souvent insuffisante, les produits pharmaceutiques manquent et l'alimentation du malade est le plus souvent assurée par sa famille qui l'entoure avec ustensiles et produits culinaires.
Dans ce contexte, il est difficile de garantir une hygiène correcte des plaies. Il s’en suit une fréquence élevée d'infections de plaies, immobilisant le malade, sur peuplant les aires d'hospitalisation et absorbant inutilement les faibles moyens disponibles tels que les pansements.
En chirurgie laparoscopique l'absence de large incision réduit spectaculairement le risque d'infection. Elle autorise une mobilisation immédiate, réduit la durée d'hospitalisation et permet aux patients de retrouver rapidement leur environnement quotidien.
Les salles d'hospitalisation se libèrent plus rapidement par le départ précoce du patient, de sa famille et de la logistique nécessaire à la préparation des repas. Là où aucune couverture sociale ne permet l'arrêt du travail, la réintégration rapide du patient et de sa famille dans les activités du village réduit les perturbations dans l'organisation de celui-ci.
D'autre part, dans un contexte extrêmement pauvre en moyens diagnostiques, excluant le plus souvent l'imagerie sophistiquée, la laparoscopie peut être également un outil diagnostique de certitude.